En lisant la réponse de Khalil à Tamy sur sa cuisine "métissée", j'ai repensé à une recette de ma belle-mère. J'ai eu l'occasion de la goûter il y a quelques semaines.
Ommi Najiba est une tunisienne qui a vécu de nombreuses années dans une cité ouvrière de la banlieue de Tunis. Là cohabitaient, avant 1958, plusieurs familles, des maltais, des siciliens, des italiens des espagnols et des tunisiens. Ces derniers y étaient en minorité.
Elle conserve de très bons souvenirs de cette époque et à chacune de mes visites, je m'installe avec elle à la cuisine, pour l'aider et prendre des leçons, car c'est une cuisinière hors pair.
Elle me raconte comment se passait cette cohabitation, dans la bonne humeur et les échanges. Les ménagères partageaient les plats.
Il est de coutume, en Tunisie, lorsque vous préparez un plat, couscous, mloukhia, de porter une assiette à vos voisins.
C'est ainsi qu'elle a appris cette recette que Tamy doit connaître, à base d'artichaiuts.
Ne m'en demandez pas le nom, je serais incapable de vous le donner.
Pour cela, il vous faut:Une belle botte d'artichauts violets, en France, on appelle cela des artichauts poivrade,
sel, poivre, ail, citron, persil, eau et huile d'olive.
Tout d'abord, vous épluchez les artichauts, en les étêtant (cela ne doit pas être difficile car ils sont relativement tendres).
Puis vous arrachez toutes les feuilles.Il ne vous reste que le coeur.
Vous les mettez à tremper au fur et à mesure dans de l'eau citronnée, pour empêcher qu'il noircissent.
Puis, à l'aide d'une cuillère, vous creusez le coeur pour en ôter le "foin".
Ensuite, vous les coupez en petits morceaux que vous ferez revenir légèrement,dans l'huile d'olive (tunisienne, de préférence), avec l'ail hâchée finement.
Ajoutez sel poivre, persil ciselé, eau (ils doivent être couverts), et le jus d'un demi citron.
Faites cuire jusqu'à ce qu'il deviennent tendres (ce n'est pas très long).
Dégustez tiède ou froid, à votre convenance.
Ne me demandez pas les proportions, c'est à votre convenance et à votre goût.
Bon appétit! C'est l'heure!
Merci Ommi!