Certaines rues de Nancy ont des noms insolites ou très romantiques.
Ainsi, la rue Jean Lamour perpendiculaire à la rue du joli coeur. N'est-ce pas mignon?
Il y en une qui m'a longtemps fascinée jusqu'à ce que je découvre sa signification: la rue du maure qui trompe. Au début, je croyais que cela faisait allusion à un passé moyen-âgeux où les Maures n'avaient pas bonne presse dans notre belle France. Cela n'a guère changé d'ailleurs. Mais j'ai appris récemment que cela faisait référence au nom d'une auberge qui se trouvait dans cette rue.
"La rue du Maure qui Trompe fut jadis importante, comme en témoignent les édifices qui s’y trouvaient : le premier hôpital de Nancy fondé en 1335, l’hôpital Saint-Julien, transféré plus tard à la Ville Neuve (voir Grande Rue) ; la Grande Ecole (fondée en 1576) ; le premier Hôtel de Ville de Nancy (à l’emplacement du n° 41). Anciens noms : rue derrière Saint-Epvre, rue du Maure qui Trompe (ou par déformation Mort) dès le XVIII° siècle. A la Révolution : rue du Maximum, ou des Bons Enfants. Dénomination ancienne confirmée en 1830. Le nom de cette rue vient d’une hôtellerie qui y était installée et qui avait pour enseigne un Maure soufflant dans une trompe."
Cela ne s'invente pas!
On voit bien ici les pavés et la rigole au milieu. D'où l'expression "tenir le haut du pavé". Cela vient du Moyen-âge. Les rues n'étaient pas plates, les bords hauts partaient des maisons pour descendre vers le milieu de la rue où se trouvaient les "eaux usées". Il était donc moins salissant de marcher en haut de la rue qu'en bas. Or, quand deux ou plusieurs personnes marchaient ensemble, le plus riche marchait sur les pavés du "haut" pour se salir le moins possible. D'où l'expression "tenir le haut du pavé".
Il y a aussi la rue gourmande où se trouvent plusieurs restaurants.
L'arc Héré
Le parc de la cure d'air, sur les hauteurs de Nancy qui était la campagne à une certaine époque.
On y accédait à l'aide d'un funiculaire.
En 1900, un établissement de cure et de convalescence est créé dont le parc devient rapidement un lieu de promenade et de festivités pour les nancéiens : balançoires et piste de patins à roulettes pour les enfants, guinguette et lieu de restauration pour les parents. Après la première guerre mondiale, le domaine est acquis par la congrégation des soeurs de la Visitation. A leur départ en 1991, le parc retrouve sa vocation d'antan en ouvrant ses portes au public.