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[/flash]Dès l’âge de 16 ans, Nizar Kabbani commence à écrire des poèmes, largement consacrés à des thèmes amoureux.
En 1945, il obtient le diplôme de la faculté de droit de l’Université syrienne à Damas.
Il entre comme attaché au ministère Syrien des affaires étrangères et, ayant opté pour la carrière diplomatique, occupe divers postes de chargé d'affaires et de conseiller culturel dans les ambassades syriennes au Caire, à Ankara, à Madrid, à Pékin et à Beyrouth jusqu’à sa démission en 1966.
Après la défaite arabe face à Israël en 1967, il crée à Londres la maison d'édition « Nizar Khabbani » et devient un puissant et éloquent porte-parole de la cause arabe.
Installé à Beyrouth au milieu des années soixante, il disait ressentir « une immense tristesse en voyant tout le mal qu'on fait » à cette ville. Dans une interview au quotidien libanais «
L'Orient le Jour » en 1977, à l'occasion de la parution de «
A Beyrouth la femme, avec mon amour », il indiquait: « Je vis à Beyrouth depuis dix ans. Elle est pour moi la mère, l'amie et l'aimée ».
Depuis ses débuts en littérature en 1944 avec son premier recueil de poèmes, intitulé :
La brune m'a dit, Nizar Kabbani a publié plus de trente recueils de poèmes, dont L'enfance d'un sein (1948), Samba (1949), tu es à moi (1950), le journal d'une femme indifférente (1968), des poèmes sauvages (1970), le livre de l'amour (1970), 100 lettres d'amour (1970), des poèmes hors- la loi(1972), je t'aime, je t'aime et la suite viendra (1978), A Beyrouth, avec mon amour (1978), que chaque année tu sois ma bien aimée (1978), Je jure qu'il n'y a de femmes que toi (1979) et plusieurs d'autres œuvres. Il va créer autour de lui une très grande controverse due au fait qu'il y relatait sans fausse pudeur son amour pour la femme.
Son œuvre, louée par des générations d'Arabes pour ses vers sensuels et romantiques, ne s'est pas limitée aux recueils de poésie. Il a apporté des contributions régulières au journal de langue arabe
Al Hayat, et ses textes ont été mis en musique et chantés par Mohamed Abdelwahab, Najib Serraj ou Abdel Halim Hafez (Qariat el fingan, Rissala min tahtilmaa), ils ont également été chantés par des chanteuses Libanaises, Syriennes ou Égyptiennes comme Feyrouz, Oum Kalsoum et d’autres, ce qui a contribué à populariser son travail. Il est le poète arabe contemporain le plus populaire et le plus lu.
Il fut surnommé le poète de la femme et de la Oumma suite au tournant que connaîtra sa poésie après les défaites arabes successives face aux Israéliens. Il sera pratiquement le seul poète à ne pas chanter les louanges des dirigeants arabes et à les tenir pour cause de ces défaites.
Des textes de Nizar Kabbani ont été traduits en espagnol par Pedro Monteret (Institut hispano-arabe, 1964) et en anglais par Abdallah al-Uzari (in Con temporar.y ,4 rab Poetry, Penguin, 1986) et par Selma Khadra Jayyusi (in Modem Arabie Poetry, Columbia University Press, 1987).
Le poète syrien Youssef Karkoutly a pu dire de Nizar Khabbani qu'il était « aussi nécessaire à nos vies que l'air ».
Nizar Kabbani a été marié deux fois. Il avait eu deux enfants de son premier lit : Tawfiq décédé, et Hadba. Sa seconde épouse, Balqis al-Rawi, une enseignante irakienne qu'il avait rencontrée lors d'un récital de poésie à Bagdad, et qui lui donna également deux enfants, Omar et Zeïnab, a trouvé la mort dans un attentat perpétré par des activistes pro-iraniens contre l'ambassade d'Irak en 1981 à Beyrouth, où elle travaillait pour la section culturelle du gouvernement irakien. Cette disparition a beaucoup affecté le poète, qui reprit espoir grâce à ses enfants.
La fin de sa vie Après la mort de Balkis, Kabbani quitte Beyrouth. Il habite entre Genève et Paris puis s'établit à Londres pour ses 15 dernières années.
[1]. Là, il continue à ecrire des poèmes qui soulèvent quelques controverses et notamment "Quand annonceront-ils la mort des Arabes?" et "Les coureurs" (
Al mouharwilon المهرولون ). En 1997, Nizar Kabbani souffre de problèmes de santé. Et malgré une amélioration vers la fin de 1997
[2], il meurt à Londres le 30 Avril 1998 d'une crise cardiaque
[3] à l'âge de 75 ans. Il formula le voeux d'être inhumé à Damas, qu'il décrivait comme étant le ventre qui lui apprit la poésie, la créativité et le gratifia de l'alphabet du Jasmin
[4]. Il fut transporté à Damas quatre jours plus tard. En effet, le président syrien Hafez el Assad envoie un avion spécial pour rapatrier sa dépouille mortelle. L'inhumation aura lieu, selon les voeux du poète, dans le caveau familial, dans le vieux Damas, à Bab Al-Saghir
[4].
Il fut pleuré et regretté dans tous les pays arabes où l'on diffusa sur les médias ses oeuvres littéraires.
[4]On ajoute une partie d'une de ses poésies très fameuses qui a été traduite en français par Mohammad Réza Zakéri, un étudiant iranien, à ces explications:
Poésie de tristesse-Ton amour m'a appris d'être triste -Il y a longtemps que j'ai besoin -D'une femme qui m'attriste -D'une femme dans les bras de la quelle je puisse pleurer -Comme un passereau -D'une femme qui rassemble mes parties -Comme des pièces d'un cristal brisé
-Ton amour m'a fait entrer -Dans des pays de tristesse -Et moi, avant toi, -Je ne suis jamais entré -Dans des pays de tristesse -Je ne savais jamais que la larme c'est l'homme incarné -Que l'homme sans tristesse, -Il n'est qu'un souvenir-
SOURCE :http://it.wikipedia.org/wiki/Nizar_Qabbani