Le lac, A. de Lamartine

Admin Nombre de messages : 498 Date d'inscription : 02/05/2009

Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

Cela me rappelle mon enfance en primaire, comme c'est beau et romantique.

Admin Nombre de messages : 498 Date d'inscription : 02/05/2009

Oui Khalil Le lac est un poème romantique. Lamartine a d'ailleurs été un des porte-flambeaux du romantisme. .Ces quelques vers évoquent la fuite inexorable du temps. Certains moments de notre vie sont si intenses, si merveilleux, que notre unique désir est d' arrêter le temps. Chacun de nous a déjà éprouvé ce sentiment. Bonne soirée à toi et à nos amies Tamy et Dalila. ,.

Invité

Bonsoir gentille Domi,
Lorsque j'ai vu que tu as mis des poèmes de Lamartine
je me suis empressée de les écouter ,j'aime beaucoup la première interprétation
et les photos de la deuxième vidéo .
J'adore ce poète ,depuis la primaire ,et j'ai su plus tard
qu'il était né tout près de chez moi,à Mâcon ,de plus j'aime bien cette ville .
Je possède un recueil très ancien de Lui .
Toutes ses poésies ,je les apprécie .
Ma préférée "Milly ou la terre natale "
Merci beaucoup Domi.
Bonne soirée ,ainsi qu'à Khalil et à Tamy.

Admin Nombre de messages : 498 Date d'inscription : 02/05/2009

Bonsoir Dalila. Je ne connaissais pas ce poème de Lamartine. Grâce à toi, je l'ai découvert. Il est très long. Milly est un petit village du Mâconnais où il a vécu les plus belles années de son enfance. Tout comme l'était Epineuil Le Fleuriel pour l'écrivain Alain-Fournier.auteur du roman le grand Meaulnes.
Depuis, ce village a pris le nom de Milly Lamartine en hommage au poète.

Milly ou la terre natale (I)

Pourquoi le prononcer ce nom de la patrie ?
Dans son brillant exil mon coeur en a frémi ;
Il résonne de loin dans mon âme attendrie,
Comme les pas connus ou la voix d'un ami.

Montagnes que voilait le brouillard de l'automne,
Vallons que tapissait le givre du matin,
Saules dont l'émondeur effeuillait la couronne,
Vieilles tours que le soir dorait dans le lointain,

Murs noircis par les ans, coteaux, sentier rapide,
Fontaine où les pasteurs accroupis tour à tour
Attendaient goutte à goutte une eau rare et limpide,
Et, leur urne à la main, s'entretenaient du jour,

Chaumière où du foyer étincelait la flamme,
Toit que le pèlerin aimait à voir fumer,
Objets inanimés, avez-vous donc une âme
Qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ?...

Il a composé ce poème émouvant en 1826, lorsque son père fit part de sa volonté de vendre la maison. Il l'avait d'ailleurs supplié de renoncer à son projet.
Il sera pourtant obligé de la vendre en 1860, alors qu'il a de gros problèmes financiers
« J'ai été obligé, écrit-il le 18 décembre, de signer la vente de la moelle de mes os, ma terre et ma maison natale de Milly, à un prix de détresse qui ne représente ni la valeur morale ni la valeur matérielle. J'ai emporté avec des larmes, en quittant le seuil, les vestiges de ma mère et les reliques de ma jeunesse."

Les maisons de notre enfance, pour peu que nous y ayons passé des moments inoubliables et merveilleux, ont toujours ce charme particulier qui ne rend la séparation que plus déchirante.